A la fin de la période esclavagiste (fin des 18 e et 19 e siècles), l’Amérique connait une série de grandes révoltes d’esclaves, qui éclatent dans un contexte général de remise en cause de ce mode d’exploitation et ébranlent profondément le système esclavagiste. Le rapport démographique entre population servile et colons européens facilite aussi une contestation généralisée et profonde de l’économie de servitude.
La révolte de Saint-Domingue (du 22 au 23 août 1791)
C’est à Saint-Domingue que l’expansion sucrière entraîne une augmentation considérable du nombre d’esclaves par rapport au nombre de Blancs : environ 500 000 Noirs pour 50 000 Blancs selon les estimations les plus communément admises. Les esclaves prennent conscience de leur force et de la position centrale qu’ils tiennent dans ce système de production. La marchandise servile devient alors un être humain capable de s’organiser et de contester l’autorité du maître. Dans la nuit du 22 au 23 août 1791 éclate une violente insurrection à Saint-Domingue; colonie française des Antilles. Esclaves noirs et affranchis revendiquent la liberté et l’égalité des droits avec les citoyens blancs. C’est le début d’une longue et meurtrière guerre qui mènera à l’indépendance de l’île ; la plus grande révolte servile de l’Histoire qui ait réussi.
Les premiers combats révèlent les talents militaires d’un cocher de 48 ans nommé François Toussaint Louverture. Fils d’un Africain du Bénin, affranchi en 1776, il a reçu une éducation sommaire, fait preuve de courage et de talent de stratège. La bataille de Vertières s’est déroulée à Vertières près du Cap-Français (dans le Nord d’Haïti), le 18 novembre 1803. Elle oppose les troupes commandées par le général de Rochambeau (envoyé par Napoléon) à celles du général Jean-Jacques Dessalines, chef indépendantiste, né esclave (selon le code noir). Ce fut la dernière bataille de l’expédition de Saint-Domingue. Des quelque 31 000 soldats envoyés à Saint-Domingue, il n’en reste guère plus de 7 à 8 000. Plus de vingt généraux ont également péri.
La surprenante résistance des troupes libératrices menées par Dessalines et la contribution de la 9e brigade commandée par François Capois à la victoire finale obligent Rochambeau à capituler. Lors de la Seconde Restauration, le royaume de France ne reconnaît pas cette indépendance acquise contre la République française. En1826, le roi Charles X réclame à Haïti une indemnité de 150 millions de francs or à la jeune république pour que la France reconnaisse son indépendance. En 1838, sous la monarchie, cette dette sera allégée par le roi Louis-Philippe à 90 millions de francs et fut intégralement versée à la France.Cette bataille de Vertières occultée de l’Histoire de France, la première grande défaite de Napoléon mène, l’année suivante, à la création d’Haïti, un État indépendant.
La révolution de Saint Domingue et ses répercussions sur d’autres mouvements anti-esclavagistes
L’impact de cette rébellion est considérable, l’atmosphère de contestation du système esclavagiste s’en trouve renforcée.
– En Jamaïque, elle inspire la seconde « Guerre des Marrons » en 1795. En 1831, toujours en Jamaïque, plus de 20 000 esclaves se révoltent contre le système esclavagiste, lors de la Baptist Rebellion. L’évènement est alors comparé à la révolte des esclaves de Saint-Domingue. « Cette révolte a marqué un tournant dans l’histoire humaine, dont l’impact fut considérable pour l’affirmation de l’universalité des droits humains, dont nous sommes tous redevables ». Affirmation de l’UNESCO lors de la journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.
– « Vivre libre ou mourir » de Louis Delgrès, le cri de la liberté. Les autres colonies françaises de la région, Guadeloupe et Martinique, connaissent elles aussi de nombreuses révoltes à partir du rétablissement de l’esclavage par Napoléon, en 1802, jusqu’en 1848, date de son abolition définitive.En Guadeloupe le rétablissement de l’esclavage de 1802 après son abolition en 1794 provoque une révolte. Pour défendre leur liberté, le colonel Louis Delgrès, son ami Joseph Ignace et la mulâtresse Solitude prennent les armes, rejoints par 200 hommes contre le général Richepance envoyé par Bonaparte. Ils seront écrasés par les troupes débarquées avec Richepance.
– Confessions d’un anti-esclavagiste aux USA: de Nat Turner Confessions d’un anti-esclavagiste aux USA: Nat Turner. La rébellion de Nat Turner, appelée l’insurrection Southampton, est probablement la plus célèbre révolte des esclaves en Amérique. Cette révolte organisée par l’esclave Nat Turner a eu lieu le 21 août 1831, à Southampton, en Virginie. Pour Nat Turner, cette révolte avait pour but de semer la terreur chez les blancs et d’éveiller l’attitude des blancs sur la réalité de la brutalité de l’esclavagisme. Cette révolte très sanglante qui a duré durant deux jours, a abouti au durcissement des lois vis-à-vis des esclaves noirs dans les États du Sud.
– Ratsitatana, chef militaire devenue une inspiration pour les révoltes d’esclaves à Maurice Chef militaire malgache exilé à Maurice pour des raisons politiques, a payé de sa vie la responsabilité d’une rébellion qu’il n’a très probablement jamais menée. Bras droit du Roi Radama 1er, Mais dans un contexte politique délétère, ce chef militaire, proche des traditions, représente aussi une menace pour le roi. En 1821 à l’issue d’une campagne militaire au sud de Madagascar, un conflit éclate entre le roi et son général. Les combats avaient fait des dizaines de milliers de morts et furent suivis d’une grande famine. Sur le chemin du retour vers Antananarivo, Ratsitatane défie Radama. Cette insubordination lui vaut une condamnation à mort par la cour royale. Mais Ratsitatne clame son innocence. Pour prouver sa bonne foi, il demande de passer par l’épreuve du poison, le “jugement de dieu” selon les croyances malgaches.
Le choix de Ratsitatane déstabilise Radama et le pousse à trancher entre les traditions malgaches et l’influence britannique, le mettant dans l’embarras. Sous les conseils des Britanniques, Radama trouve une parade: il décide de faire exiler Ratsitatane à Maurice. Son histoire commence à Madagascar avec l’avènement du roi malgache Radama 1er. Elevé dans la cour du roi, Ratsitatane n’est pas un malgache ordinaire. Respectueux des traditions, proches des anciens, fils d’un conseiller du roi, il est un dignitaire de haut rang. L’arrivée de Ratsitatane a donc crée un certain remous parmi les Malgaches qui habitaient à Port-Louis. Quand ils apprennent qu’un chef y est emprisonné, ils viennent le voir. Certains lui apportent des provisions, d’autres viennent le consulter pour son pouvoir de divination. Parmi eux, il y a un certain Lazaify…Celui-ci ne tarde pas à convaincre Ratsitatane de s’évader.
Le 18 février 1822, quelques semaines à peine après son incarcération, le général malgache s’enfuit de la cellule où il était retenu prisonnier pour gagner les montagnes qui dominent Port-Louis. La nouvelle de l’évasion se répand comme une trainée de poudre dans la ville. Durant les 3 jours qui suivent son évasion, Ratsitatane est rejoint par d’autres Malgaches. Comme un immense soulèvement d’esclaves vient d’avoir lieu à Haïti, la peur d’une révolte gagne les planteurs. Une psychose s’installe rapidement dans l’île.
Le 21 février 1822, Ratsitatane et ses compagnons sont arrêtés par la milice. Il est assommé d’un coup d’épée à la tête. Plus de 40 personnes sont arrêtées, 26 seront inculpées pour un procès qui va durer deux mois. Même si les insurgés n’ont ni tué, ni blessé personne, aucun avocat ne veut assurer leur défense Face à l’ampleur des événements, Ratsitatane et ses complices semblent condamnés d’avance et l’issue de ce procès ne fait aucun doute. Le 15 avril 1822, Ratsitatane et ses compagnons sont décapités. Leurs têtes sont placées sur des lances et exposées à la Montagne des Signaux.
Principales révoltes d’esclaves ayant eu lieu aux Caraïbes-Amériques XVIe-XIXe siècles
Inspirée d’une chronologie établie par Nelly SCHMIDT, membre du CPME, d’après son ouvrage L’abolition de l’esclavage. Cinq siècles de combats, XVIe-XXe siècle, Editions Fayard, Paris, 2005, avec l’aimable autorisation de l’auteur et des Editions Fayard et Oruno D. LARA, Caraïbes en construction : espace, colonisation, résistance, Editions du CERCAM, tome 2, pp. 1131-1144.
– 1503 – Première révolte d’esclaves à Ayti / La Española. Début du XVIe siècle : édification des premiers palenque en Ayti / La Española, à Cuba, aux Guyanes.
– 1514-1533 – Rébellion du Cacique Enrique à Ayti / La Española.
– 1521 – La plantation sucrière de Diego Colomb est dévastée par une rébellion d’esclaves.
– 1523 – Soulèvement d’esclaves à Puerto Rico.
– 1526 – Soulèvement d’esclaves en Caroline du Sud (alors établissement espagnol).
– 1529 – Début des révoltes d’esclaves en Colombie : les esclaves incendient le port de Santa Marta.
– 1530 – Premières rébellions et premiers cimarrons en Castille d’Or.
– 1533 – Révolte dans une mine d’or de la partie orientale de Cuba.
– 1537 – Révolte d’esclaves au Mexique.
– 1538 – Soulèvements d’esclaves à Cuba.
– 1549-1553 – Guerre contre les palenques de San Miguel au Panama.
– 1553 –1558 – Guerre contre le palenque du cimarron Bayano.
– 1573-1576 – Les cimarrons de la Castille d’Or aident les expéditions de Drake contre les possessions espagnoles, de Nombre de Dios à Panama.
– 1599-1619 – Répression contre le palenque de San Basilio en Colombie.
– fin du XVIe siècle : Edification du quilombo de Palmares dans la région de Pernambouc au Brésil.
– début du XVIIe siècle – Edification des premiers grands camps de nègres marrons en Jamaïque, dans les Iles Vierges, en Guadeloupe et en Martinique.
– 1607 – Soulèvement d’esclaves au Brésil.
– 1608 et 1612 – Révoltes d’esclaves au Mexique.
– 1612-1613 – Les Espagnols accordent la liberté et l’autonomie aux cimarrons du palenque de San Basilio établi en Nouvelle-Grenade depuis 1599-1600.
– 1636 – Etablissement du premier grand-camp de nègres marrons en Guadeloupe, dans les hauteurs de Capesterre.
– 1639 – Soulèvement d’esclaves à Saint-Christophe.
– 1649 – Soulèvement d’esclaves à la Barbade.
– 1656 – Soulèvement d’esclaves en Guadeloupe.
– 1644-1645 – Deux expéditions hollandaises contre le quilombo de Palmares au Brésil.
– 1650 – Début de la répression contre les cimarrons de la région de Caracas.
– 1673 – Première grande insurrection d’esclaves en Jamaïque. Ils forment la première « bande » de « maroons » reconnue. Soulèvement d’esclaves aux Bermudes.
– 1675 – Soulèvement d’esclaves à la Barbade.
– 1678 – Soulèvement d’esclaves en Martinique et en Jamaïque.
– 1679 – Les cimarrons de Santa Marta, en Nouvelle-Grenade, obtiennent la liberté et des terres. Soulèvement d’esclaves à Saint-Domingue.
– 1685-1686 – Soulèvement d’esclaves en Jamaïque.
– 1687 – Soulèvement d’esclaves à Antigua.
– 1690 – Première révolte d’esclaves en Guyane hollandaise. Soulèvement d’esclaves en Jamaïque.
– 1691 – Soulèvement d’esclaves à La Española.
– 1692 – Soulèvement d’esclaves à la Barbade.
– 1695 – Destruction du quilombo de Palmares après trois semaines de siège par les troupes portugaises.
– 1699 – Soulèvement d’esclaves en Martinique.
– 1700 – Soulèvement d’esclaves à la Jamaïque.
– 1701 – Soulèvement d’esclaves à Antigua.
– 1704 – Soulèvement d’esclaves à la Jamaïque.
– 1710 – Soulèvement d’esclaves en Guadeloupe et en Martinique.
– 1713 – Soulèvement d’esclaves à Cuba.
– 1720 – Soulèvement d’esclaves au Brésil et en Jamaïque.
– 1725-1740 – Première Guerre des « Maroons » en Jamaïque.
– 1730-1740 – Rébellions d’esclaves dans les Caraïbes orientales, notamment en Jamaïque, à la Dominique, à la Guadeloupe, à Antigua et à Saint-Jean. Soulèvements au Suriname.
– 1731 – Les esclaves des mines de cuivre de Santiago del Prado, à Cuba, rejoignent le palenque voisin.
– 1732 – Soulèvement d’esclaves au Venezuela.
– 1733 – Révolte d’esclaves à Berbice, Guyane.
– 1735 – Insurrection de plus de 1 000 esclaves dans la région de Veracruz au Mexique.
– 1738 – Signature, en Jamaïque, d’un traité de paix avec les « maroons », à Trelawney Town.
– 1730-1740 – Succession de révoltes d’esclaves en Virginie, en Caroline du Sud et en Louisiane. 1739 : révolte de Stono en Caroline du Sud ;
– 1742 – Soulèvement d’esclaves en Jamaïque.
– 1746 – Soulèvements d’esclaves à Sainte-Croix et en Jamaïque.
– 1748 – Soulèvement d’esclaves en Martinique.
– 1749 – Conspiration d’esclaves à Caracas au Venezuela. Guyane hollandaise : les nègres marrons établis le long des rivières obtiennent la reconnaissance de leur indépendance des autorités coloniales hollandaises (les Saramaka). Révolte d’esclaves à Berbice en Guyane.
– 1750 – soulèvement d’esclaves à Curaçao. Soulèvement d’esclaves au Suriname/Guyane hollandaise.
– 1751 – Révolte d’esclaves à Berbice.
– 1752 – Soulèvements d’esclaves en Guadeloupe et en Martinique.
– 1753-1757 – Rébellion menée par Makandal à Saint-Domingue.
– 1754 – Soulèvement d’esclaves en Jamaïque.
– 1757 – Soulèvement d’esclaves au Suriname/Guyane hollandaise.
– 1759 – Tentative de rébellion des esclaves de Sainte-Croix, Iles Vierges danoises.
– 1760 – Rébellion des Coromantins en Jamaïque. Les Djuka, établis en Guyane sur un affluent du Maroni, obtiennent la reconnaissance de leur indépendance par les autorités hollandaises en 1762.
– 1761 – Soulèvement d’esclaves aux Bermudes.
– 1762-1764 – Grande insurrection des esclaves de Berbice, Guyane hollandaise. Les chefs des rebelles Saramaka concluent des traités de paix avec les autorités hollandaises.
– 1765-1784 – Révoltes à Westmoreland, Hanovre, St. James et Kingston en Jamaïque.
– 1772 –Boni s’établit en territoire de Guyane française avec sa communauté. Une convention franco-hollandaise reconnaît leur établissement en 1860.
– 1773 – Soulèvement d’esclaves au Honduras britannique (Belize).
– 1776 – Soulèvement d’esclaves en Jamaïque et à Montserrat.
– 1778 – Soulèvement d’esclaves à St.Kitts/Saint-Christophe.
– 1779-1783 – Première Guerre des Karibs à Saint-Vincent.
– 1789-1792 – Soulèvements d’esclaves au Brésil.
– 1791 – 1793 – Rébellion des esclaves de Saint-Domingue.
– 1795 – Conspiration d’esclaves à Coro, Venezuela. Révolte d’esclaves à Curaçao. Insurrection d’esclaves à Demerara en Guyane. Seconde Guerre des Karibs à Saint-Vincent.
– 1795-1796 – Deuxième guerre des « maroons » en Jamaïque. Révolte d’esclaves à la Grenade, à Puerto Rico et en Colombie.
– 1796 – 16 000 esclaves fugitifs sont capturés dans la région de La Havane à Cuba suite au nouveau « Réglement sur les nègres cimarrons ».
– 1798 – Insurrections au Venezuela, en Jamaïque, et à Bahia, Brésil.
– 1799 – Conspiration d’esclaves à Maracaïbo au Venezuela et dans les Iles Vierges britanniques.
– 1795-1805 – Deuxième Guerre des Karibs à Saint-Vincent. Négociations entre les Karibs et les Britanniques.
– 1800 – Insurrection de Gabriel Prosser en Virginie, Etats-Unis.
– 1802 – Insurrection contre le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe.
– 1803 – Insurrections d’esclaves en Jamaïque et à Trinidad.
– 1805 – Insurrection d’esclaves à Puerto Rico.
– 1806 – Insurrection d’esclaves à Trinidad.
– 1807 – Insurrections d’esclaves au Brésil, en Jamaïque, en Martinique.
– 1810 – Insurrection d’esclaves à Cuba.
– 1812 – Insurrection d’esclaves à Cuba, Puerto Rico, Dominique.
– 1815 – Insurrection d’esclaves à la Jamaïque.
– 1816 – Insurrection d’esclaves à la Barbade et au Brésil.
– 1819 – Insurrection d’esclaves à Trinidad.
– 1820 – Insurrection d’esclaves à Puerto Rico, Antigua, Tortola, Cuba, en Martinique et au Honduras britannique.
– 1821 – Insurrection d’esclaves à Puerto Rico.
– 1822 – Insurrection d’esclaves aux Etats-Unis (Denmark Vesey en Caroline du Nord), au Brésil et à Puerto Rico.
– 1822-1823 – Insurrection d’esclaves en Martinique.
– 1825 – Insurrection d’esclaves à Trinidad.
– 1831 – Insurrection d’esclaves en Martinique, en Guadeloupe, en Jamaïque, aux Etats-Unis (Nat Turner en Virginie).
– 1831-1832 – Insurrection d’esclaves en Jamaïque (plus de 20 000 insurgés).
– 1832 – Insurrection d’esclaves à Puerto Rico.
– 1833 – Insurrection d’esclaves en Martinique et à Puerto Rico.
– 1835 – Insurrection d’esclaves au Brésil (Bahia).
– 1839 – Affaire des captifs révoltés du navire Amistad entre Cuba, l’Espagne et les Etats-Unis. Insurrection d’esclaves au Brésil.
– 1840 – Insurrection d’esclaves en Guadeloupe et à Puerto Rico.
– 1841 – Insurrection d’esclaves en Louisiane et à Puerto Rico.
– 1843 – Insurrection d’esclaves à Cuba, en Martinique, à Puerto Rico.
– 1844 – Conspiration de La Escalera à Cuba.
– 1848 – Insurrection d’esclaves en Martinique. Soulèvements en Guadeloupe. Insurrection d’esclaves à Sainte-Croix. et à Puerto Rico.
– 1851 – Insurrections des esclaves des vallées de Chicama et de Cañete au Pérou.
– 1859 – Rébellion de John Brown en Virginie, Etats-Unis.
– 1874 – Soulèvement d’esclaves au Brésil.
En conclusion
Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. En 1997, l’UNESCO a désigné le 23 août Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition afin de rendre hommage à tous ces combattants de la liberté, et perpétuer en leur nom l’enseignement de cette histoire et les valeurs qu’elle porte. L’aboutissement de ce combat, mené par les esclaves eux-mêmes, est une source inépuisable d’inspiration pour lutter aujourd’hui contre toutes les formes de servitude, le racisme, les préjugés, les discriminations raciales et les injustices sociales hérités de l’esclavage.
A travers son projet La route de l’esclave, lancé en 1994, l’UNESCO entend contribuer à une meilleure compréhension des causes et des modalités d’opération de l’esclavage et de la traite négrière ainsi que des enjeux et des conséquences de l’esclavage dans le monde. Par des recherches, l’élaboration de documents pédagogiques, la préservation des archives, des traditions orales et des sites de mémoire relatifs à l’esclavage, ce projet cherche à contribuer à une meilleure compréhension de l’impact de cette histoire tragique pour notre monde contemporain, met en évidence les transformations mondiales et les interactions culturelles et contribue donc à un dialogue interculturel.
Les résistances des esclaves furent donc nombreuses et hétérogènes, collectives et individuelles, elles furent de la part de celles et ceux qui y eurent recours un moyen de contester leur statut de simple marchandise, de se réapproprier leur humanité, voire leur liberté. Ils arrivèrent même parfois à réinventer, de façon éphémère, de nouvelles organisations sociales (au sein des camps marron, notamment). Ces résistances bousculèrent de façon notable le système esclavagiste et participèrent à l’abolition légale de cette forme d’exploitation.
En annexe:
– La Gazette, journal d’époque, rapporte une révolte de résistants à l’esclavage qui s’est déroulée à Porto-Rico, révolte qui d’après le journal, s‘est inspirée par la révolution Haïtienne. Gazette nationale ou le Moniteur universel, 27 novembre 1822, p. 2/4