L’ÉTERNEL RETOUR ET CE QUE WUAMBUSHU ENSEIGNE…

En plein contexte d’une crise sociale de grande ampleur concernant la réforme des retraites, nous aurions pu croire que l’opération ignoble , mais tellement bandante pour les salops de fachos aurait été abandonnée. C’est sans compter sur l’obsession fasciste de certains hommes politiques, cachés derrière la fausse image d’une république, qui se fourvoie tous les jours un peu plus dans les outre-mer alors qu’elle n’était plus qu’un mauvais gag « patrie des droits de l’homme » dans ses néocolonies.

Malgré des forces répressives mobilisées sur le front des retraites en France, il est à déplorer que Darmanin parvienne tout de même à envoyer un nombre considérable de gendarme qui étonnement feront 8000 km pour reconduire des gens à 70 km (Bravo au QG Zazalé d’avoir souligné cette absurdité !).

De ce côté-là de la « France » nos syndicats ont ils la juste et complète analyse du film macabre qui ose être projeté. Souvent alignés sur les mêmes revendications que les mouvements nationaux alors qu’à Mayotte ou à La Réunion des spécificités auraient mérité une mobilisation décentrée des revendications hexagonales, puisque dans ces territoires la retraite est bien moins extensible qu’ailleurs comme en témoigne nos plus faibles valeurs d’espérance de vie!

L’opération wuambushu vient rappeler à quel point la notion de droit est relative en outre-mer et elle impose un nouveau regard dans l’océan indien. Une nouvelle tendance rendue nécessaire par la funeste opération, qui nous oblige désormais de repenser solidaires, de repenser internationaliste et de cesser de calquer strictement nos analyses et positions sur l’agenda social de l’Hexagone. Une réalité coloniale, terreau de nos discriminations que nous ne cessons de pointer du doigt et de combattre.

La position de certaines associations qui refusent l’internationalisme mais se borne à une approche strictement juridique de l’opération wuambushu ne débouchera que sur des démarches de limitation de la casse… Sur un espoir d’accès à l’égalité pourtant entravée tant que la question internationale de Mayotte n’est pas régularisée. Autrement dit cette démarche ira sur des ajustements, des bouffées d’air mais ne remettra pas en question la fragilité réelle du statut des deux entités voisines que sont le « département de Mayotte et l’Union des Comores.

Au contraire vouloir dénoncer la violation du droit international c’est refuser le mensonge qui camoufle habilement l’état actuel des choses qui dans le canal du Mozambique est propice à tous les abus discriminatoires et crimes contre l’humanité à venir.

Dans ce contexte Wuambushu vient comme pour nous rappeler qu’il s’agit de renouer avec l’anticolonialisme et l’anti-impérialisme, c’est à dire lutter pour une libération réelle et totale pour notre sous-région. Nous nous devons d’être solidaires …

…Pour une indiaocéanie souveraine et décolonisée : pour l’Afrocéanie !

Source photo : KONBINI

KA UBUNTU

mouvement politique indépendantiste et panafricaniste fondé par des réunionnais.

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